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Bibi Russel, icône de la mode éthique

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Cet été vous avez adoré les bracelets multicolores en fil de soie. Le billet du jour est dédié à leur créatrice, Bibi Russell, une femme formidable. Ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO, récompensée par de nombreux prix internationaux, voici le parcours de cet ancien top-model reconvertie en super-héroïne de la mode pour le bien de son pays et de l’environnement.

Bibi Russell est Bangladaise. D’abord étudiante en économie dans son pays, elle quitte le Bangladesh en 1972 et deviens la première femme de son pays à s’inscrire au London college of Fashion. Son diplôme en poche, elle se tourne vers le mannequinat et devient modèle, travaillant pour des magazines tels que Vogue, Cosmopolitain et Harper’s Bazaar.  Véritable icône de la mode, elle défile aussi pour Yves Saint Laurent, Chanel, Kenzo et Giorgio Armani…

Bibi Russell

Bibi a grandi dans un village culturellement très riche, ou elle était entourée d’artistes, de musiciens, artisans, politiciens, mais qui par contraste étaient tous très pauvres. C’est pourquoi lorsqu’en 1994 elle met un terme à sa carrière de mannequin, elle décide de mettre ses compétences de styliste, sa connaissance du monde de la mode et sa notoriété au service des talents cachés de son pays. Son rêve est de sauver les techniques traditionnelles du pays, et principalement le tissage, et d’en faire un atout économique durable pour combattre la pauvreté du Bangladesh, et promouvoir dans un même temps le patrimoine artisanal et créatif de son pays. Elle ne comprend pas qu’un pays ou l’on sait produire une mousseline si fine qu’un mètre de tissu tiendrait dans une boite d’allumette puisse connaître la pauvreté. Car le Bengal est connu depuis des siècles pour ses tissus d’une finesse incroyable, khadis, jamdanis, et soieries de toutes sortes.

Bibi Russel et ses artisans

Elle créée sa marque « Bibi production » en 1996.  Chef d’entreprise glamour et engagée, elle lance le concept de « mode au service du développement » (fashion for developpement). La même année « Weavers of Bangladesh – Tisserands du Bangladesh »,  sa première collection, est présentée à Paris sous le patronage de l’UNESCO. Deux ans plus tard, elle est invitée avec sa collection, à ouvrir la semaine de la mode à Londres. Un démarrage fulgurant mais pas sans écueils. Elle se bat sur deux fronts, son  pays ou elle tente de rallier des artisans sceptiques quant à la viabilité de son projet, et l’occident qu’elle doit convaincre de la qualité et fiabilité de sa production. Une tâche ardue alors que les inondations record de 1998 qui ont fait un millier de victimes et  30000 sans abris anéantissent presque totalement l’industrie du tissage, en détruisant leurs stocks de soieries et tissus. Mais rien n’arrête Bibi, qui emploie alors son énergie à sauver les artisans tisserand menacés de disparaître.

Bibi Productions

Aujourd’hui, Bibi production emploie des dizaines de millier d’artisans et produit des vêtements et accessoires de mode adaptés à la mode occidentale, mais tout en gardant un esprit Asiatique. Les collections signées Bibi Russell sont des produits de luxe mais qui restent accessibles, car pour Bibi la mode n’est pas une question d’argent. Bibi production intègre aussi une vraie démarche environnementale. Tout est fait main, en matériaux naturels et teintures écologiques. Entreprise durable sous tous ses aspect, Bibi productions fait des émules dans le monde entier, en mettant la mode au service du développement, toujours dans un esprit équitable, écologique, éthique.

En France, Bibi Russell travaille avec Dana Esteline, entreprise importatrice d’artisanat équitable portée par deux autres femmes formidables dédiées à la mode éthique. C’est grâce à elles que vous avez pu découvrir dans a boutique soie Essentielle ces bracelets en fil de soie très colorés imaginés par Bibi.

Auteur : Stefanie

Stefanie aime voyager, la déco, le bricolage, peindre, fabriquer de jolies choses, dessiner, les diners entre copain, écrire, les sorties culturelles, les soirées resto, la couture, les jeux de société, la maçonnerie, les petits jeux débiles sur smartphone, et puis lire, lire, lire....

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