Soie Bavarde

Le blog de Soie Essentielle

Souvenirs du Vietnam – la chasse

| 0 Commentaires

Voici la deuxième partie des souvenirs d’enfance de mon papa. Vous connaissez Angry birds? Mon fils y a beaucoup joué. Son papi aussi, d’une certaine façon, avec des rôles un peu inversés…

angry birds

 

Si vous avez raté le début c’est par ici: Souvenirs du Vietnam partie 1 – les billes

 

 

Souvenirs du Vietnam (par Albert Tran)

2) La chasse

Je fabriquais également avec un soin minutieux (qui, d’après ma famille, manquait cruellement, lorsqu’il s’agissait de rédiger au propre les solutions des ennuyeux problèmes de robinet qui fuit) des lance-pierres qui me permettaient de m’alimenter en brochettes de moineaux ou d’autres oiseaux rôtis avec des herbes aromatiques. Brochettes dont je garde encore en mémoire le goût délicieux: mes gibiers étaient mille fois meilleurs que la nourriture traditionnelle servie à la table familiale. J’apportais un soin particulier au choix des élastiques, la précision des tirs en dépendait. Pour des oiseaux plus grands du genre geais, pigeons et tourterelles (pas toujours sauvages) j’ai dû prendre des fourches plus solides en bois de tamarinier (dont j’appréciais particulièrement le fruit sucré et acidulé en forme de haricots ventrus, presque obèses) et des élastiques de section plus importante, pour pouvoir lancer des cailloux plus lourds qui me servaient de projectiles. Je ne savais pas encore ce qu’est l’énergie cinétique, mais de mes propres observations je déduisais que plus les cailloux étaient lourds, plus efficace était le tir en cas d’impact: c’était tout ce que je recherchais. Il est vrai qu’à cette époque-là je vouais un culte presque religieux aux catapultes, tant j’admirais leur puissance destructrice.

Parfois, les volatiles se faisaient rares. Alors, je me rabattais sur les grillons. Pas n’importe lesquels! De gros grillons bien dodus couleur de sable qui vivaient dans des galeries creusées dans le terre. Comme ils avaient besoin de respirer, il me suffisait alors d’inonder d’eau leurs galeries pour les priver d’air et les obliger à sortir de leurs trous. Il ne me restait plus qu’à les cueillir. Après leur avoir enlevé la tête, les pattes, je vidais le contenu de leurs abdomens pour pouvoir ensuite les bourrer de cacahuètes grillées et concassées. Une fois le bourrage terminé, je les plongeais dans une pâte à beignets: il ne me restait plus qu’à les faire frire dans un bain de graisse de porc appelé le saindoux. Essayez la recette et vous m’en direz des nouvelles!

 

Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite!

Auteur : Stefanie

Stefanie aime voyager, la déco, le bricolage, peindre, fabriquer de jolies choses, dessiner, les diners entre copain, écrire, les sorties culturelles, les soirées resto, la couture, les jeux de société, la maçonnerie, les petits jeux débiles sur smartphone, et puis lire, lire, lire....

Laisser un commentaire

Champs Requis *.