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Visite de l’atelier Soieries en Cévennes

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Histoire de sortir un peu de devant mon écran, j’ai choisi d’alterner développement web et excursions au pays de la soie. Aujourd’hui mon cheminement m’a menée jusqu’à l’atelier Gréfeuilhe à Monoblet dans le Gard, une des dernière rescapées des filatures d’antan, qui fabrique encore des vêtements en soie cévenols. Même si la sériciculture et donc l’activité de filature locale a dû être arrêtée dans les année 90 pour cause d’insecticides utilisés sur les terres agricoles avoisinant les plantations de mûrier, la fabrication de vêtement en soie, et plus particulièrement en jersey de soie continue encore à présent.

 

C’est une visite très complète que nous à proposé l’atelier. Dans un coin, quelques vers à soie dévorent des feuilles de mûrier et nous pouvons observer toutes les étapes de leur développement et même toucher quelques cocons… comme en maternelle. Vous aussi vous avez élevé des vers à soie en classe quand vous aviez 4 ou 5 ans? C’était mon cas, et celui de mon fils 1 génération plus tard.

 

Bombyx du mûrier

Le papillon du vers à soie ne paie pas de mine… il ne vole pas, ne mange pas. Sa seule fonction est de se reproduire. Les petits points grisatre, c’est la « graine » de soie, les oeufs du bombyx.

 

Un petit film tourné dans les années 90 nous présente l’époque ou  la sériciculture et filature se faisait encore ici. La récolte des cocons se faisait manuellement et en famille. On voit ensuite le processus de filature, sur une machine opérée par une technicienne qui semble manipuler des fils invisibles tant ils sont fin. Dernière étape,  la teinture du fil avant de passer aux choses sérieuses: ces tricoteuses encore en activité.

 

cocons de vers à soie

Arrivé à maturité, le ver à soie monte dans des branchages (traditionnellement de la bruyère) pour y fixer leur cocon.

 

Dans les années 90, Soie des Cévennes à du exporter son savoir faire en matière d’éducation du ver à soie vers Madagascar. C’est là-bas que la soie utilisée actuellement est produite, grâce à des projets de développement financés par des organismes internationaux.

Les étapes de moulinage (qui donne son épaisseur et ses propriétés au fil de soie) et de tissage restent une activité locale. Les jerseys et velours de soie produits par l’atelier sont fabriqué sur des tricoteuses circulaires datant des années 50 et qui ne sont plus fabriquées à présent. Pour la bonne tenue du fil lors du tricotage, on utilise la soie grège, c’est à dire la soie qui n’a pas été débarrassée du « grès » cette colle produite par le ver en même temps que la soie, pour assurer le maintiens du cocon. Le tissus produit semble alors raide et rèche, mais un simple lavage au savon de Marseille suffit pour éliminer le grès et se retrouver avec une étoffe souple et chatoyante. Les « tubes » de tissus produits sont coupés par la suite, et travaillés à plat dans l’atelier de confection attenant.

 

Une petite vidéo de ce métier en action:

Vous trouverez les produits la marque Eyos de l’atelier Soieries des Cévennes en vente sur leur site.

 

Eyos

Caraco Eyos

 

A noter qu’il s’agit de soie bio (bien qu’il n’existe pas de certification) puisqu’aucun pesticide ne peut être utilisé dans la culture du ver et que le seul traitement nécessaire, le nettoyage du fil, se fait au savon de Marseille. Les teintures quant à elles, sans être végétales, répondent aux critères écologiques. Soierie des Cévennes sera d’ailleurs présent au grand salon du bio Marjolaine en novembre 2012. J’aurais bien aimé les proposer sur ma boutique, mais ils ne font que de la vente directe…

 

Prochaine visite: les ateliers Arsoie à Sumène, qui fabriquent encore de vrais bas de soie.

 

 

 

 

Auteur : Stefanie

Stefanie aime voyager, la déco, le bricolage, peindre, fabriquer de jolies choses, dessiner, les diners entre copain, écrire, les sorties culturelles, les soirées resto, la couture, les jeux de société, la maçonnerie, les petits jeux débiles sur smartphone, et puis lire, lire, lire....

3 Commentaires

  1. Merci pour ce bel article, c’est une belle image de notre activité que nous nous efforçons de défendre au fil des jours. Effectivement, nous ne faisons que de la vente directe, notre méthode de travail ne peut satisfaire une grande demande. Mais j’invite vos visiteurs à visiter notre boutique en ligne d’articles de soie: http://www.soieries-des-cevennes.com
    Une nouvelle boutique qui je l’espère vous apportera satisfaction.

    Merci encore

  2. svp je veux commander caleçons en soie; je n’irarai pas à Marjolaine( si vous venez! merci à bientôt annie martinot;

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